Armageddon
L’homme ventru démarra sa grosse voiture
et s’envola dans le ciel.
Il voulait ainsi parcourir le monde pour y semer sa belle étincelle.
Il se disait que son considérable savoir et sa bienséance d’écologiste.
Eviterait au monde l’inexorable descente, celle qui le rendait triste.
Alors il s’expatria pour ces contrées ou
des milliards d’êtres humains,
Vous les connaissez certainement, je parle de ceux qui ont très faim.
Ceux dont les pays nageaient, croulaient sous une totale décrépitude.
Ignorés des nantis qui ne pigeaient vraiment pas leurs atroces solitudes.
Il sortit son sandwich et le dévora
rapidement, en un seul coup de tête.
Tandis que les indigents le suivaient des yeux, espérant quelques miettes.
Mes amis ! Leurs dit-il, faites comme moi, triez, ramassez vos souillures.
Vous pourrez ainsi enrichir notre admirable planète d’un air presque pur.
La masse des incultes, des impécunieux se
mirent à hurler leur colère.
C’est bien vous pauvres abrutis qui depuis toujours polluez notre Terre.
Le gros homme, pris de peur, augmenta sa vitesse, fit fumer son bolide.
Laissant derrière lui un long brouillard, qui s’étala d’une façon sordide.
Armageddon, mes pauvres amis,
réfléchissez, ouvrez grand vos yeux.
Notre monde se meurt d’avoir été exploité à outrance pour nos mieux.
Que seul un arrêt, un coup de frein qui à mon avis doit-être monumental
peut nous éviter le désastre imminent, celui qui nous sera bientôt fatal.
Quel conseil vous donner, quelle vérité
dois-je dire. Je n’en connais aucun.
Que celui ou celle qui possède le savoir, se lève et nous montre sa main.
Il sera certainement glorifié, porté à l’apogée du sauveur ultime solitaire.
Qui pourra, mais j’en doute, nous aider à sortir de cette implacable galère.
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