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Histoire de
gonzesses |
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Six
femmes pour une entreprise. C'est
ainsi que ce petit groupe avaient créé cette
petite
"Start up", société internet, Conçue
uniquement par des femmes, pour
des femmes. Aujourd’hui,
j’avais la chance d’être là
pour les observer
ces charmantes personnes que je connaissais un peu. La
plus belle à mon goût, c'est Élodie,
blonde avec des
yeux bleu clair qui vous donnent le tournis, des mensurations
parfaites, une
intelligence au-dessus de la moyenne. Je
dis la seule table car c'est vraiment la seule chose, le
seul mobilier qui garnit cette grande salle. «
Un camion amènera toutes nos affaires dès demain
! Dit
tranquillement Élodie. Voici la clef de l'endroit
! » Janine
l'une des filles, fit passer à toutes ses compagnes
le petit papier où s'inscrivait le code secret. Je
regardai toutes ces demoiselles d'un air admiratif, en
me demandant, comment cet amalgame de personnalités si
diverses pouvait mener
leurs affaires d'une façon aussi efficace. Janine
par sa grande taille, était aisément
repérable parmi
ses amies. Michèle,
l'une des associées semblait apporter une petite
pointe de folie au groupe, Ses idées qui paraissaient
farfelues au premier
abord, s'avéraient par la suite excellentes. Eléonore
me faisait penser à cette chanson d'Anne
Sylvestre. "Elle a un cœur qu'est si vaste encore...". Mathilde,
au contraire, est une vraie teigne. Et
puis il y a Marie ! Quant
à moi je vis à Gex. --------------------
Il y a trois jours de cela, Marie m'avait demandé de lui
donner un coup de main pour leur déménagement. Vers la fin de l’après-midi, nous sommes arrivés dans les nouveaux locaux. La visite fut brève, juste le temps de distribuer les
clefs, repérer les lieux et de se faire une idée de l'endroit qui deviendrait
le territoire des opérations de leur nouvelle entreprise. Puis, le soir, avec le groupe des demoiselles, nous sommes
allés dîner dans un petit restaurant de Divonne. Seul homme parmi cette gent féminine, je me délectais, moi
pauvre célibataire, de cette compagnie du sexe faible. La soirée se déroula d'une façon très agréable. Élodie, définitivement, s'imposait comme leader du groupe. Janine semblait constamment contrariée de ne pas être plus
écoutée. C’est alors que Mathilde commença les hostilités : « C'est avec tes fesses que tu les obtiens tes clients ! » Dit-elle
en rigolant. Étrangement la plaisanterie, ne sembla susciter aucune
réaction. Michèle comme à son habitude, arborait un splendide
sourire. « On va toutes devenir millionnaires, en un rien de temps
! -Quelle idiote celle-là ! S'exclama Mathilde. Ce n’est
sûrement pas grâce à toi que nous ferons fortune ! Continua-t-elle. -Du calme ! répliqua Élodie qui commençait à être agacée
par la harpie. -Pourquoi prends-tu sa défense ! Un groupe tel que le nôtre
a besoin de sérieux et d’intelligence, mais, certainement pas d'une petite
nunuche affriolante ! Eléonore s'insinua dans la conversation essayant de calmer
sa bouillante compagne. -Mais, Mathilde, chacun a droit à sa propre personnalité ! Marie osa une remarque. -Eh bien oui ! Nous, on supporte bien ton mauvais caractère
! Furieuse de la remarque, Mathilde se leva et quitta les
lieux en envoyant des insultes à chacune des convives. J'aperçus qu'Eléonore, la douce Eléonore
avait maintenant la main crispée sur son couteau et que quelques gouttes de
sueur apparaissaient sur son front. Janine regarda tristement son assiette. L'ensemble de l'assistance acquiesça. -Mais vous le savez aussi bien que moi, c'est notre
associée, impossible de s'en séparer comme cela ! Ajouta Michèle en faisant
sous sa gorge un signe rapide de la main. Il faudrait la trucider, et hop, plus
de problèmes ! Poursuivit-elle en rigolant. Cette remarque laissa Élodie pensive. La fête étant gâchée, toutes n’avaient qu’une envie,
c’était de partir. Janine prétexta être très fatiguée et s’en alla la première
pour rapidement être suivie par l'ensemble de notre groupe. Je raccompagnai ma tendre cousine et nous nous donnâmes
rendez-vous le lendemain vers dix heures pour le déménagement... --------------------------- Je fus réveillé brutalement ce matin-là, c'était Marie qui
tambourinait à ma porte. « Vite dépêche-toi, quelque chose de terrible vient
d'arriver ! Sa petite voiture nous emmena rapidement sur les lieux que
nous avions visités le jour précédent. -Mathilde est morte cette nuit dans le local où nous
devions emménager ! Elle a été violemment frappée à la tête avec notre statue
fétiche, c'est une femme de ménage qui, à l’aube, a fait cette terrible
découverte ! » Sur les lieux, le spectacle était accablant. La défunte
était étendue à côté de la porte d'entrée, une lampe de poche allumée toujours
serrée dans sa main. Il lança un sourire étonné à Puppa. « J'te croyais en congé ! Affirma-t-il. -Oui, tout à fait, j'ai pris ma journée pour aider Marie et
ses copines pour leur déménagement. C'est dans ce local qu'elles doivent
s'installer ! As-tu trouvé des indices ? -L'affaire est pratiquement réglée, ce soir on connaîtra
l'assassin ! Tout est si évident, le tueur avait la clef et le code secret de
l'endroit. Il attendait la victime, caché derrière la porte, dans le noir le
plus complet. La pauvre a eu à peine le temps d'entrer qu'elle a été frappée
violemment sur le sommet du crâne. Ensuite le meurtrier s'est enfui laissant
derrière lui des tas d'empreintes ensanglantées sur la statue ! Puis il regarda
attentivement les cinq femmes présentes en disant. On aura vite fait de trouver
le ou la coupable ! Je réfléchis quelques secondes. -Je crois cher ami, que l'analyse des empreintes ne sera
pas nécessaire. Purbon sembla perplexe quant à mon affirmation. J'étais vraiment très contrarié par ma découverte. -Alors n'as-tu rien à avouer ? Son visage devint soudainement livide. -C'était un accident !
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EpilogueTribunal de Bourg en Bresse. « ... Je vous demande donc, de condamner l'accusée à une peine de vingt ans de réclusion pour l'assassinat prémédité de mademoiselle Mathilde Loutran ! Réclama avec vigueur le représentant de la partie civile. L'avocat de la défense se leva. Accomplit quelques mètres en direction du juge. Sa plaidoirie semblait très difficile, la prévenue ayant avouée son crime accidentel juste avant de s'effondrer inconsciente. Lors de son réveil à l'hôpital de St Julien, elle avait complètement perdu la mémoire du crime qui lui était reproché. Le déroulement de cette terrible journée s'était complètement envolé de son subconscient. Le psychiatre de service en interrogeant la coupable, avait conclu à un rejet caractérisé des faits. En fait, comment prouver aux jurés que la mort était due à un accident et non à un meurtre prémédité ? Pour cela l'avocat avait une carte maîtresse. -Monsieur le juge ! Dit-il, j'aimerai faire comparaître un témoin qui à mon avis sera en mesure de vous éclairer sur les faits ! Le juge hocha de la tête, en forme d'acceptation. -Que l'on fasse entrer le témoin ! La démarche hésitante, un petit homme aux cheveux bruns, engoncé dans un costume qui ne lui convenait guère se présenta devant l'assemblée. -Je me présente, je suis Ernest Puppa, inspecteur de police. J'étais sur les lieux, lorsque l'accusée a tourné de l'œil. Je peux vous assurer que nous sommes bien devant une mort accidentelle ! Affirma-t-il. Tout d'abord, quand je suis arrivé dans cette grande salle vide avec le cadavre de Mathilde allongé à côté de la porte. J'ai immédiatement compris que seule l'une des personnes qui possédaient la clef et le code d'entrée de la pièce pouvait avoir commis le crime. Mais le meurtre ne pouvait pas être prémédité. Car, dans ce cas, l'assassin n'aurait jamais laissé la statuette ensanglantée, bourrée d'empreintes près du cadavre ! La présence de la lampe torche était également problématique. C'est donc à cet instant que me vint l'idée qu'un malencontreux concours de circonstances avait entraîné le décès ! L'audience sembla à cet instant se rapproché de notre brillant personnage, se demandant quelle réflexion géniale était passée dans son esprit. Alors, comme à son habitude, Puppa arrêta son allocution. Regarda autour de lui, un large sourire s'afficha sur son visage en apercevant madame Pichoneau, la commère attitrée de la ville de Gex, qui brûlait de l'impatience de tout connaître sur cette affaire. Le juge rappela l'inspecteur à son souvenir : -Alors, monsieur, la suite s'il vous plaît ! -Excusez-moi ! Je peux affirmer que la coupable se trouvait dans cet endroit désert et qu'elle le savait non éclairé pour une seule et unique raison qui m'a tout d'abord échappée. Que cette personne fut surprise par la venue impromptue de Mathilde qu'elle prit pour un voleur et... Qu'enfin, s'emparant du seul objet qui se trouvait à sa portée, en l'occurrence la statue, elle frappa l'intruse sur la tête, dans un acte qu'elle croyait de légitime défense ! -Que faisait-elle dans cette salle vide et sans lumière ? -Et c'est justement sur ce point que j'ai été éclairé sur la clef de l'énigme. Quand je suis entré dans le lieu du crime avec ma chère cousine à mes côtés, mon regard exercé s'est attardé sur tous les "détails" que comprenait l'endroit, c'est alors, que j'ai remarqué la grosse fleur du cactus qui restait fermée. Mon intérêt pour les bizarreries de la nature n’a pas réagi tout de suite, mais quelque chose au fond de moi me chagrinait déjà. C'est un peu plus tard en me remémorant les caractéristiques des six filles que ce détail d'une importance capitale m'est apparu dans toute sa clarté. Elles se trouvaient là pour observer leur Cactée ! Déclara-t-il d'un ton d'une indubitable assurance. Le juge fronça des sourcils, se demandant si Puppa ne lui racontait pas des sornettes insipides. Il continua : -Ce cactus Céréus a une particularité singulière, il ne fleurit que la nuit. Voilà donc la raison pour laquelle les deux protagonistes férus de botanique se sont retrouvés dans cette salle, au beau milieu de la nuit, dans la même pièce qu'elle voulait maintenir dans une pénombre nécessaire au bien être du végétal. Admirer cette floraison bien singulière est, je vous l'affirme, le seul mobile de la rencontre tragique. Elodie, qui, jusqu'à présent était restée prostrée sur le banc des accusés. Au rappel des faits, s'effondra en sanglots... Ecrivez moi ! viagex@wanadoo.fr |