Comment l'oublier

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Comment l’oublier.


Comment effacer à tout jamais son image.
Pourtant tout est tellement simple, évident.
Une évidence dûe à l’expérience de cette pensée qui a tournoyé tellement souvent dans ma tête, me gâchant la vie, remplissant mon esprit de cet espoir infondé, impossible.
Mais l’espoir de quoi, de vivre mon existence pour elle.
De succomber à son désir, alors qu’elle n’est qu’une image qui passe.
Qui ressemble à une autre.
Qui est sans importance.
Qui peut être remplacée d’un simple claquement de doigts.
Pourquoi faut-il que je devienne malheureux, aigri de ce désir sans fin, de ces doutes qui m’emplissent, de cette jalousie qui me ronge.


La première fois.
Il y a bien longtemps.
J’avais ressenti ce positionnement dans le temps.
Et mon esprit s’est fourvoyé dans une ronde sans fin, alors que je ne pouvais pas la voir, qu’il me fallait attendre, respirer une éternité avant notre prochaine rencontre.
Quelle tristesse abjecte, qu’elle incompréhension de mon être.
Trois ans d’un calvaire de ces pensées obscures qui ne m’amenaient qu’à de brefs instants de nos vies communes, bonheurs furtifs, indigents, abjectes du firmament de mon âme qui voulait certainement se libérer mais qui ne le pouvait pas.
Et en une seconde, une seconde de mésentente j’ai brisé ce silence écrasant en rejetant par une simple volteface ses trois ans de malheurs, de souffrances, de résignations amères.

Mais pourtant, je n’ai rien appris de cette triste expérience, je n’ai rien compris du malheur qui avait dévoré mon cerveau, qui m’avait abruti de ce rien du tout, de cette étoile filante…

Elle est revenue, tout au long de ma vie.
Encore et encore.
Une autre.
Une autre fixation digne d’intérêt sans doute, mais certainement pas de l’intérêt suprême.
De la goutte qui remplit, qui comble le vase.
Mon vase.
En riant de ma bêtise, en pourrissant mes veines.
Et la cassure, une fois de plus, fut tout aussi abrupte que mon désir.
Une seconde.
Sans regret.
Avec ce sentiment de soulagement qui me faisait comprendre que ma vie n’était pas faite pour elle, ni pour une autre d’ailleurs.
Que je n’avais besoin que d’une seule chose. Mon indépendance totale…

Alors.

Pour cette ultime je me devais d’être sage, de comprendre, que sa vie n’était pas mon désir, que le tournoiement de mes pensées devait rester calme.
Que la rupture ne serait pas nécessaire,
Je souhaite y arriver, par un travail sur moi-même, pour comprendre ma chance, pour accepter nos différences.
Respirations séparées, mais qui se doivent d’être les mêmes.
Parce que mon sentiment a de l’importance et que ma vie, fil rétréci de la fin de mes jours ne me laisse plus beaucoup de temps.
Pour comprendre
Pour accepter.
Pour aimer…

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